Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 08:15

                Contrairement à ce que son titre laisse croire, Nagasaki n’a rien à voir avec les bombardements de 1945. Il se passe simplement dans cette ville, aujourd’hui.
Un quinquagénaire quelconque, célibataire, dont la vie est rythmée par son métier de météorologiste découvre un jour que de mystérieux phénomènes se produisent dans sa maison. Le réfrigérateur se vide quelquefois, le niveau du jus de fruits diminue…Excédé, il décide d’acheter une caméra pour voir ce qui se passe en son absence.

Inutile d’en dire plus car ce serait déflorer la suite de ce livre   . Ni thriller, ni polar  c’est le roman de deux ombres qui se croisent   . Pour dire la routine du personnage   , la  solitude des grandes villes, l’auteur utilise un rythme lent, posé et une superbe prose poétique.
On est encore plus bouleversé d’apprendre que l’intrigue est inspirée d’un fait réel…

Nagasaki

Eric Faye

J’ai Lu

Coup de coeur de Cécile

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 15:05

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 13:45

T. Bourcy et F.H. Soulié réitèrent l’écriture à quatre mains pour un nouveau polar historique. Tycho Brahé, célèbre astronome danois du XVIème siècle, inspire toujours ces auteurs puisqu’après avoir livré leur version de l’énigme de sa mort, en 1600, dans « Le Songe de l’astronome » (éditions 10/18 également) ils nous transportent cette fois en 1603, à la fin du règne d’Elisabeth Ier d’Angleterre et au Globe, théâtre de William Shakespeare, où, après une représentation d’Hamlet (c’est Tycho Brahé qui a inspiré le personnage d’Hamlet à Shakespeare…) les acteurs qui jouaient les personnages de Rosencrantz et Guildenstern, courtisans danois amis d’Hamlet, sont assassinés. Or ce soir là, assistaient à la représentation les vrais ambassadeurs qu’étaient Rosencrantz et Guilderstern, présents à Londres pour raison diplomatique. Pour éviter un conflit avec le Danemark, Elisabeth 1er fait venir de Prague le capitaine Kassov qui avait résolu l’affaire Tycho Brahé… l’enquête sera longue et pleine d’embûches, elle nous permettra d’évoquer le monde du théâtre shakespearien, la cour d’Angleterre, ses intrigues… et ses belles intrigantes ! C’est très plaisant, sans avoir, selon moi, la force du « Songe de l’astronome ".

Coup de coeur de Chantal ( Saison automne 2017 à Verberie)

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 16:31

 

Avec l’obtention du Prix Nobel de littérature à Kazuo Ishiguro, l’occasion de rappeler ce magnifique roman « so british » qu’est « Les vestiges du jour » (paru en 1989). Stevens majordome stylé, raffiné, comme seule l’Angleterre a pu en connaître s’octroie enfin quelques jours de vacances au crépuscule de sa vie, nous sommes à l’été 1956. Sur les routes qui le rapprochent de Miss Kenton à qui il rend visite, il revit des décennies de service auprès de Lord Darlington puis de Mr Farraday et sa relation toute en retenue avec la gouvernante du château que fut Miss Kenton. Miss Kenton a quitté le domaine des années plus tôt, lassée de ce que Stevens ne comprenne pas (ou refuse d’admettre…) leur amour. Leur relation est donc restée strictement professionnelle, juste ponctuée de sous-entendus…  L’écriture d’Ishiguro est belle et sert admirablement l’histoire sensible et très romantique de cet amour impossible. En 1993, James Ivory a magnifiquement adapté ce roman et les personnages de Stevens et de Miss Kenton furent remarquablement servis par la subtilité des grands acteurs que sont Emma Thompson et Anthony Hopkins.

Coup de coeur de Chantal ( Saison automne 2017 à Verberie)

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 09:26

Les Orages libertaires» - Max Leroy

 

 

On connaît le poète, l’écrivain ; on connaît le mélodiste, le compositeur de musique d’opéras et de symphonies ainsi que le chef d’orchestre; mais un chanteur de variétés, voyons, ne peut chanter que des variétés.

Cependant il arrive que des artistes se posent sur les rives de l’anarchie pour y faire étape, le temps d’une inspiration, et s’en détachent, la gloire venue, comme on se guérit des colères. Longue est la liste de ces oiseaux de passage qui s’arrêtèrent un temps avant d’aller voir ailleurs. Si on laisse de coté le chanteur pour s’intéresser à l’écrivain, au poète, aux écrits politiques Léo Ferré était anarchiste et le revendiquait. Cette rencontre avec l’anarchie berça sa poésie au temps de la mouise et à l’heure du succès continua de s’y inventer en solitaire par des « chemins de traverse ».

Sa rencontre  avec l’anarchie eut lieu au début des années 1950 mais elle remontait à l’enfance en découvrant fortuitement dans le Larousse ce mot ainsi défini «...négation de toute autorité d’où qu’elle vienne.»

 

Certes Ferré n’était pas militant mais son œuvre est pleine d’écrits qui témoignent de son engagement. A travers ce livre, Max Leroy s’intéresse aux rapports fraternels et suivis que Ferré entretint toute sa vie avec l’anarchie.

L’auteur ne cède pas à cette manie moderne de l’anecdotique (Gala, Voici etc..) en allant au fond des choses

Au début, il y a le partage avec quelques copains de hasard dont la révolte esthétique coïncidait avec la sienne.

Max Leroy cerne, inventorie et ordonne ces écrits mais se heurte évidemment au fait que l’individu ne se découpe pas en tranches. Encore moins un personnage comme Ferré. Ferré était tout entier dans sa vie, dans ses chansons, dans ses écrits, dans ses coups de gueule, une capacité d’indignation exceptionnelle et permanente.

 

Et puis il y a l’Espagne, tout à la fois la légende des combats, la solitude des défaites et le poids de l’exil. Trois dimensions qui ont à voir avec cette « formulation politique du désespoir » qui, pour Ferré, définissait le mieux l’anarchie.

 

De chapitres en chapitres Max Leroy explore son univers intime, sans concessions, contradictions comprises, pour dresser un tableau tout en finesse de cet artiste hors pair qui interpréta l’anarchie comme état d’âme.

 

En conclusion, le personnage ne laisse pas indifférent, certains lui ont craché dessus, lui ont balancé des tire-fonds, l’on traîné dans la boue. Il a toujours dérangé et il continue.

 

Un anarchiste qui dérange, c’est plutôt pas mal, non ?

 

Coup de coeur de Joël ( Saison automne 2017 à Verberie)

 

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 06:00

                               Ce roman commence par une découverte. Le narrateur, membre de l’Académie royale d’Espagne trouve dans la bibliothèque de l’institution une édition originale de L’Encyclopédie. Comment cet ouvrage interdit par l’Eglise est-il ici ? Il se lance alors dans une enquête qui le conduit à suivre deux « hommes de bien »partis chercher le précieux trésor dans le Paris de l’époque. Si les deux hommes ont bien existé, il leur prête toutes sortes d’aventures : la route est longue, semée d’embûches et c’est sans compter sur les agissements d’un sinistre individu lancé  à leurs trousses pour les faire échouer.

Aventures, suspense, évocation du Paris du XVIIIè siècle avec ses raffinements et sa misère mais aussi questionnement sur le livre porteur de connaissances et de lumières, marche du progrès : c’est tout ce que propose ce roman qui mêle habilement divertissement et réflexion.

Titre : Deux hommes de bien

Auteur : Arturo Pérez-Reverte

Editeur : Seuil

Prix : 22,50 euros

Coup de coeur de Cécile

 

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 14:31

Mercy, Mary, Patty de Lola Lafon Actes Sud 2017

Dans Mercy, Mary, Patty, Lola Lafon raconte l’histoire de Patricia Hearst, petite-fille d’un magnat de la presse, William Randolph Hearst.

Patricia a été kidnappée par un groupuscule révolutionnaire, et elle épouse très vite la cause de ses ravisseurs.

Lavage de cerveau, disent ses parents et leurs amis.

Patricia qui a changé de prénom répète : Papa, Maman, je vais bien. Ce n’est pas la SLA qui me fait mal, c’est votre indifférence aux pauvres.

L’histoire est intéressante. La façon dont elle est racontée l’est tout particulièrement.

Une jeune universitaire américaine, Gene Neveva, est invitée pendant un an dans une petite ville des Landes. C’est là qu’elle est contactée et chargée de rédiger un rapport pour l’avocat de Patricia Hearst. En même temps elle tient un genre de journal de bord intitulé Mercy, Mary, Patty.

Gene se fait aider par Violaine, jeune étudiante très intéressée par l’histoire de Patricia Hearst.

C’est en 1975 qu’a lieu le procès de Patricia Hearst.

A cette date, la narratrice a 5 ans … Son enfance, puis son adolescence sont marquées par cette affaire dont on a parlé dans les années 1970 . Elle retrouvera Violaine, une voisine pour elle, et elle ira retrouver Gene Neveva …

Ainsi, trois jeunes femmes sont fascinées par cette histoire d’une jeune femme en rupture avec son milieu.

Milieu qui va la rattraper …

 

Michèle Renaux-Lauden

 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2017 3 11 /10 /octobre /2017 10:30

Dans ce jardin qu’on aimait

Pascal QUIGNARD

Grasset

17,50€

Pascal QUIGNARD nous fait découvrir le parcours méconnu du compositeur SIMEON PEASE CHENEY (1818 – 1890) qui avait tenté de consigner tous les chants des oiseaux ; et qui inspirera plus tard Dvorak (quatuor à cordes,  n°12), mais aussi tous les bruits qu'il percevait, des gouttes qui s'écoulent sur le pavé d'une cour, le bruit que fait le vent d'hiver qui s'engouffre dans les pèlerines suspendues à un portemanteau.

Dans une forme étrange, quelque part entre le roman et la pièce de théâtre,  il imagine alors la relation entre cet homme veuf et sa fille ROSEMUND, sans oublier un récitant.  Le lecteur apprend qu'Eva, l'épouse du révérend est morte en couches à l'âge de 24 ans en donnant naissance à sa fille unique. Or il adorait sa femme mais son mariage a été éphémère et il ne s'est pas remarié. Sa fille a maintenant 28 ans et Siméon la congédie pour ne pas la voir vieillir parce qu'elle ressemble trop à sa mère. Siméon, lors de l'accouchement, a préféré sacrifier la vie de la mère.

Il est tellement révolté par l'injustice qui le frappe qu'il en conçoit une sorte de haine pour sa fille, prétendant ne l'avoir jamais aimée, ne pas avoir voulu qu'elle naisse ; il reproche même à sa fille ses cris de nourrisson après la mort de sa femme. ROSEMUND part donc et tente de se marier, mais en vain. Elle reviendra auprès de son père pour ses dernières années  et publiera à titre posthume les pages et les portées que son père avait noircit en transcrivant les sons quotidiens qu’il entendait dans son jardin, dans sa maison, dans sa tête.

C’est avant tout le livre d’un amour figé par la mort, celui que le révérend Cheney portait et porte toujours, jusqu’à sa propre extinction, à son épouse chérie.  Durant leur mariage très court, la jeune épousée passait son temps dans son jardin, le jardin de la cure, qu’il vente, qu’il neige, elle était toujours dehors. Pour honorer la mémoire de sa défunte, Cheney décide de passer aussi du temps dans le jardin et surtout d’y écouter les sons, les bruits qui lui rappellent son amour perdu.

Voilà pour l’histoire. Mais ce n’est absolument pas le plus important dans le livre de Pascal QUIGNARD. Le plus important et le plus étonnant est la forme. Le livre est court, 170 pages. Ce n’est pas à proprement parler un roman, c’est plutôt un livre qui déambule entre la poésie, le théâtre et le scénario. Les chapitres sont en réalité des scènes, avec très peu de personnages, dont le révérend Cheney, sa fille, le fantôme de sa femme et un récitant. Le passage des dialogues entre chacun des personnages se fait comme une évidence.
La forme bien que déconcertante est très facile à aborder.

 

 

 

Propos de Pascal QUIGNARD sur le fait de jardiner :

Jardiner, c’est très proche de la musique et de la littérature. Il convient d’arroser, de couper, d’élaguer, sans cesse. Aller à la rive. Il y aura toujours quelque chose à faire, c’est infini. On sculpte un jardin, et il est par essence plus vaste que nous. Avoir des chats vous fait voir le jardin d’un autre œil. Surtout s’il y a des toits, des murets. Ils sont les vrais maîtres des lieux, bien plus que nous. Je n’aurais pas écrit mon dernier livre si je n’avais pas vu comment les chats prennent possession des jardins. Il y a un lien direct avec la littérature.

 

 

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 14:11

 

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 11:41

 

 

Partager cet article
Repost0

Bienvenue !

logo-vertical--copie-1

Librairie associative

435 rue de Beauvais

60710 Chevrières

 

littérature, nouvelles,

théâtre, poésie etc.

03 44 41 10 89 ou 06 87 44 52 44

graines.de.mots.60@gmail.com

 

Horaires d'ouverture :

Mercredi, Vendredi : 10h à 12h - 15h à 18h

Samedi : 10h à 12h

Sur RV lundi, mardi matin, jeudi.

à l'agenda 2024

en italiques, les évènements organisés par Graines de Mots

  • 25 avril - Table de livres lors de la présentation du dernier film de Marie-Monique Robin à La Croix St Ouen - à partir de 19h
  • 27 et 28 avril - Tables de livres de contes lors du "Festival des contes"  - salle Rostropovitch à Beauvais - l'après-midi
  • 25 mai - Table de livres lors de la Fête de la Paix à Montataire
  • 6 au 9 juillet - Table de livres lors du  "Congrès de la FSU École émancipée" à Airion