Avec l’obtention du Prix Nobel de littérature à Kazuo Ishiguro, l’occasion de rappeler ce magnifique roman « so british » qu’est « Les vestiges du jour » (paru en 1989). Stevens majordome stylé, raffiné, comme seule l’Angleterre a pu en connaître s’octroie enfin quelques jours de vacances au crépuscule de sa vie, nous sommes à l’été 1956. Sur les routes qui le rapprochent de Miss Kenton à qui il rend visite, il revit des décennies de service auprès de Lord Darlington puis de Mr Farraday et sa relation toute en retenue avec la gouvernante du château que fut Miss Kenton. Miss Kenton a quitté le domaine des années plus tôt, lassée de ce que Stevens ne comprenne pas (ou refuse d’admettre…) leur amour. Leur relation est donc restée strictement professionnelle, juste ponctuée de sous-entendus… L’écriture d’Ishiguro est belle et sert admirablement l’histoire sensible et très romantique de cet amour impossible. En 1993, James Ivory a magnifiquement adapté ce roman et les personnages de Stevens et de Miss Kenton furent remarquablement servis par la subtilité des grands acteurs que sont Emma Thompson et Anthony Hopkins.
Coup de coeur de Chantal ( Saison automne 2017 à Verberie)